Genre et Orientation Sexuelle

Sommaire

1 Définitions de genre et orientation sexuelle

2 Genre : entre études et idéologie

3 La discrimination et sa lutte

4 Judith Butler et la controverse sur le genre

5 Gestes et paroles du pape François

6 Entre bons et mauvais chemins à parcourir

Références

1 Définitions de genre et orientation sexuelle

Traditionnellement, le genre est défini comme ce qui identifie et différencie les hommes et les femmes. C’est synonyme de sexe, en se référant à ce qui est propre au sexe masculin, ainsi qu’au féminin. Cependant, du point de vue des sciences sociales et de la psychologie, le genre est compris comme ce qui différencie socialement les personnes, en tenant compte des normes historico-culturelles attribuées aux hommes et aux femmes.

Au cours des dernières décennies, les études de genre se sont également intéressées à l’orientation sexuelle. Elles servent souvent de base à un activisme sociopolitique notable et à la mise en œuvre de politiques publiques. Ce sont des recherches et des réflexions qui mettent en évidence le rôle de la culture et des structures sociales dans la configuration et la relation entre les genres, remettent en question la subalternité d’un genre par rapport à un autre et contemplent la réalité de la population LGBT+, qui a récemment acquis une grande visibilité.

L’acronyme LGBT+ se réfère aux lesbiennes, gays, bisexuels, travestis, transsexuels et autres. Pour clarifier certains termes, les travestis sont des personnes qui vivent des rôles féminins mais ne se reconnaissent ni comme hommes ni comme femmes. Le terme doit toujours être utilisé au féminin : les travestis. Les transsexuels, quant à eux, sont des personnes qui ne s’identifient pas au sexe qui leur est attribué à la naissance, mais plutôt à l’autre sexe. Il peut y avoir des hommes transsexuels, qui revendiquent la reconnaissance sociale et légale en tant qu’hommes, et des femmes transsexuelles, qui revendiquent la reconnaissance sociale et légale en tant que femmes. Les travestis et les transsexuels sont des transgenres (ou simplement trans), c’est-à-dire des personnes qui ne s’identifient pas au sexe qui leur est attribué à la naissance. Le contraire de transgenre est cisgenre, qui se réfère aux personnes s’identifiant au sexe attribué à la naissance (JESUS, 2012, p.14).

Une convention internationale a établi des principes pour l’application de la législation sur les droits humains en relation avec l’orientation sexuelle et l’identité de genre. Ce sont les principes de Yogyakarta, dont les définitions ont été largement acceptées, y compris par la législation brésilienne. On considère :

I – L’orientation sexuelle « comme une référence à la capacité de chaque personne à avoir une attirance émotionnelle, affective ou sexuelle profonde pour des individus de genre différent, du même genre ou de plus d’un genre, ainsi qu’à avoir des relations intimes et sexuelles avec ces personnes », et

II – L’identité de genre comme

l’expérience interne et individuelle profondément ressentie du genre de chaque personne, qui peut ou non correspondre au sexe attribué à la naissance, y compris le sens personnel du corps (qui peut impliquer, par choix libre, la modification de l’apparence ou de la fonction corporelle par des moyens médicaux, chirurgicaux ou autres) et d’autres expressions de genre, y compris l’habillement, la manière de parler et les manières (Résolution, 2014, Art. 1er).

Avec cette classification, lesbiennes, gays, homosexuels, bisexuels ou hétérosexuels sont des concepts qui se réfèrent à l’orientation sexuelle. Pour leur part, travestis, transsexuels, transgenres et cisgenres se réfèrent à l’identité de genre. Beaucoup, cependant, n’acceptent pas cette classification. Ils soutiennent que l’orientation sexuelle ne définit pas la personne et que l’inclination homosexuelle peut être une tendance transitoire. C’est pourquoi ils parlent simplement d’attraction pour le même sexe (same-sex attraction). Dans les milieux catholiques, ceux qui ont cette attraction sont souvent orientés vers la « prière de guérison et de libération » pour l’éliminer ou, au moins, pour vivre la continence sexuelle. Certaines églises évangéliques pratiquent régulièrement l’exorcisme des homosexuels et des transgenres. Il existe des pays et des provinces où les thérapies de conversion de l’orientation homosexuelle et de l’identité de genre sont encore autorisées, et auxquelles ces personnes sont soumises.

2 Genre : entre études et idéologie

Dans une allocution publique, le pape François a parlé de la famille et de l’inquiétude que lui apportent les études de genre. Selon la tradition judéo-chrétienne, l’institution familiale est un grand don que Dieu a fait à l’humanité, créant l’être humain homme et femme et instituant le sacrement du mariage. La différence sexuelle est présente sous diverses formes de vie, mais seule chez l’homme et la femme cette différence porte l’image et la ressemblance divine. Son objectif n’est ni l’opposition ni la subordination, mais la communion et la génération. L’être humain a besoin de la réciprocité entre homme et femme pour bien se connaître et croître harmonieusement.

Récemment, poursuit le pape, la culture a ouvert de nouveaux espaces, libertés et profondeurs qui enrichissent la compréhension de cette différence, mais elle a également apporté de nombreux doutes et beaucoup de scepticisme. Il s’est posé cette question : « Je me demande si la soi-disant théorie du genre n’est pas aussi l’expression d’une frustration et d’une résignation, qui vise à annuler la différence sexuelle parce qu’elle ne sait plus comment y faire face » (FRANÇOIS, 2015b). Pour lui, on court le risque de faire un pas en arrière. La suppression de la différence serait véritablement le problème, non la solution.

Les réserves du pape sur les études de genre reflètent les manifestations de la haute hiérarchie catholique à ce sujet au cours des dernières décennies. Il y a un ensemble de propositions jugées inacceptables, pour lesquelles on a forgé l’expression « idéologie de genre ». Le Synode des évêques sur la famille a réitéré cette opposition, ratifiée par le pape dans son Exhortation post-synodale sur l’institution familiale. On affirme que cette idéologie :

(…) nie la différence et la réciprocité naturelle entre homme et femme. Elle prévoit une société sans différences de sexe, et vide la base anthropologique de la famille. Cette idéologie conduit à des projets éducatifs et des directives législatives qui promeuvent une identité personnelle et une intimité affective radicalement détachées de la diversité biologique entre homme et femme. L’identité humaine est déterminée par une option individualiste, qui change également avec le temps. Il est préoccupant que certaines idéologies de ce type, qui prétendent répondre à certaines aspirations parfois compréhensibles, cherchent à s’imposer comme une pensée unique qui détermine

même l’éducation des enfants. Il ne faut pas oublier que le sexe biologique (sex) et la fonction socioculturelle du sexe (gender) peuvent être distingués, mais non séparés (AL n.56).

Cet ensemble de propositions appelé idéologie de genre n’est pas défendu par un auteur spécifique, mais constitue un regroupement d’affirmations jugées inacceptables, provenant de plusieurs auteurs. Quelque chose de similaire s’est produit avec la condamnation du modernisme, faite par la haute hiérarchie catholique au début du XXe siècle. Il n’y avait pas un auteur qui, à la fois, défendait toutes les propositions alors condamnées sous le titre de modernisme.

En réalité, les études de genre sont connues en anglais sous le nom de gender theory, communément traduit par théorie du genre. Mais dans ce cas, théorie n’est pas une traduction appropriée car ces études sont assez hétérogènes. Il n’y a pas d’explication unificatrice et globale, comme c’est le cas pour une théorie. Ce qu’il y a, c’est un accord général pour considérer les comportements complexes, directement ou indirectement liés à la sphère sexuelle, comme le fruit de dimensions différentes, non totalement indépendantes et, à leur tour, complexes : le sexe anatomique, la reconnaissance de soi en tant qu’homme ou femme, le rôle de genre et l’orientation sexuelle. Il n’y a pas toujours une cohérence nécessaire entre le sexe attribué à la naissance, la reconnaissance et la vie de sa propre identité en tant qu’homme ou femme, le désir et la pratique sexuels. Les différentes identités qui composent l’acronyme LGBT+ montrent cela et expriment la complexité de la diversité entre homme et femme. Tel est le dénominateur commun des études de genre. Par conséquent, comme il n’y a pas véritablement une théorie, il convient de parler d’études. Il ne faut pas supposer que toutes les personnes sont cisgenres et hétérosexuelles, comme dans le modèle binaire où il n’y a que l’homme et la femme sans plus de spécifications. Et il ne faut pas non plus ignorer les différentes formes de discrimination et de violence qui oppriment et dévastent la population LGBT+.

Concernant les suspicions à propos de l’idéologie de genre, il convient de considérer qu’il existe des recherches en neurosciences indiquant que la biologie de la sexualité ne se réduit pas à la génitalité et à l’anatomie. Le cerveau joue un rôle important dans l’identité de genre et l’orientation sexuelle. Dans le cas de la personne transgenre, le cerveau et la perception de soi ne correspondent pas à la génitalité et au reste du corps. La personne se sent homme dans un corps de femme, ou se sent femme dans un corps d’homme. En ce qui concerne l’orientation sexuelle, il y a des odeurs liées à la masculinité et à la féminité, les phéromones, qui, lorsqu’elles sont inhalées, sont identifiées par le cerveau et influent sur la perception et le comportement. Dans le monde animal, ces odeurs sont essentielles à la rencontre des sexes et à l’accouplement. Des tomographies spécialisées révèlent que le cerveau des femmes homosexuelles répond aux phéromones différemment de celui des femmes hétérosexuelles, et de manière similaire à celui des hommes hétérosexuels. Autrement dit, les femmes homosexuelles et les hommes hétérosexuels se sentent tous deux attirés par les femmes. Des expériences similaires avec des hommes homosexuels ont abouti à des résultats opposés et symétriques. Le cerveau de ces hommes réagit aux phéromones différemment de celui des hommes hétérosexuels, et de manière similaire à celui des femmes hétérosexuelles. Autrement dit, les hommes homosexuels et les femmes hétérosexuelles se sentent tous deux attirés par les hommes (HERCULANO-HOUZEL, 2006, p.46-51). Même s’il existe également des facteurs psychosociaux influant sur cette réalité, être LGBT+ n’est pas un choix ni une option individualiste.

Dans les études de genre, il y a aussi des perspectives situées dans l’horizon théologique chrétien. Giannino Piana, par exemple, propose de ne pas renoncer à la différence entre homme et femme et à son importance fondamentale, qui trouve sa racine dans le sexe anatomique et constitue l’archétype dont l’humanité est issue. Que les processus sociaux et culturels soient mis en évidence sans écarter entièrement le composant biologique, la structure génétique et neuronale du sujet humain. Toutefois, que soit également considéré le rôle de la culture et des structures sociales, en reconnaissant le mérite des études de genre à capter la pertinence des expériences personnelles dans la définition de l’identité de genre (PIANA, 2014). Cela contribue à surmonter les préjugés causant de graves discriminations, qui ont conduit et conduisent encore à la marginalisation des LGBT+.

La position de l’Église catholique, toujours selon Piana, s’est caractérisée par une défense radicale du fait biologique, l’insérant dans l’ordre de la création. L’Église a souvent considéré la critique de ce fait comme une atteinte à la souveraineté divine. On ne peut nier dans cette position un aspect de vérité : l’engagement à défendre la base de l’humain, qui serait gravement compromise par la déconstruction radicale de l’identité biologique. Mais cela ne doit pas signifier un refus de réflexion sur la nature humaine et sur la loi naturelle, qui a longtemps pris des connotations rigidement physico-biologiques. L’histoire de la pensée chrétienne apporte des contributions précieuses.

Thomas d’Aquin, théologien scolastique, affirme clairement que les concepts de nature et de loi naturelle ne s’appliquent à l’être humain qu’analogiquement. L’être humain a une double nature : en tant qu’animal, commune aux autres animaux ; et en tant qu’homme, propre à l’homme, dans la mesure où, selon la raison, il distingue le vil de l’honnête. Cette nature est natura ut ratio (nature comme raison), la raison étant le fait qualifiant (AQUINO, livre V, leçon 12, n.1019). Aujourd’hui, on parlerait de culture. Cela introduit la possibilité d’intervention sur les dynamiques naturelles. Ainsi, une vision du pensée patristique héritée du dualisme platonicien et du naturalisme stoïcien, qui avait introduit dans la morale chrétienne une position absolutiste et statique, a été dépassée. La scolastique a introduit l’attention au facteur culturel, à l’aspect dynamique et évolutif.

Les études de genre, conclut Piana, sont une provocation significative à prendre conscience de la richesse de l’humain, à penser l’identité à partir d’une plus grande conscience de soi et de sa propre liberté, en tenant compte de l’importance des décisions subjectives et des modes de vie personnels. Cela évite les formes d’aplatissement de la réalité autour de paradigmes universalistes, qui ne respectent pas les diversités individuelles. L’éthique, y compris sa dimension d’inspiration chrétienne, doit être attentive à cette nouvelle interprétation du monde humain et fonder ses orientations sur des bases plus larges, en tenant compte des dynamiques complexes qui président à la construction des comportements, liées aux processus structurels et culturels de la société dans laquelle on est immergé (PIANA, 2014).

3 La discrimination et sa lutte

Dans l’éducation des enfants et des jeunes, un point de convergence se dessine entre l’Église catholique et ceux qui défendent les LGBT+. C’est l’alerte contre le harcèlement : la pratique d’actes de violence physique ou verbale, intentionnels et répétés, contre une personne sans défense, pouvant lui causer des dommages physiques et psychologiques, que ce soit dans le milieu scolaire ou familial. L’école doit être un lieu d’inclusion et de saine pluralité, éduquant à la citoyenneté active et responsable où chaque personne est respectée dans sa condition différente et particulière. Que personne ne soit victime de violence, d’insultes et de discriminations (CEC, 2019, n.16 ; CNBB, 2019, p.24). Les évêques catholiques britanniques ont produit et diffusé dans les écoles de leurs diocèses un bon manuel pour lutter contre le harcèlement homophobe, biphobe et transphobe (CES, 2017). C’est très important, car souvent les

enfants et les jeunes LGBT+ sont durement opprimés. Il n’est pas rare que l’école et même la famille deviennent un enfer pour eux.

Dans le milieu familial, il convient de noter que ces actes de violence verbale et physique font partie de l’aversion présente dans la société, avec un fort écho à l’école. Il y a des parents qui disent : « Je préfère un fils mort à un fils gay » ! Il y a des mères qui disent : « Je préfère une fille prostituée à une fille lesbienne » ! Il n’est pas rare que des trans, gays et lesbiennes soient expulsés de chez eux par leurs parents. Parmi les insultes les plus offensantes en portugais, on trouve la référence à la condition homosexuelle (pédé !) et au sexe anal, courant dans l’homoérotisme masculin. Autrement dit, c’est une insulte. Souvent, quand on dit : « untel n’est pas un homme », on entend qu’il est gay ; ou « untelle n’est pas une femme », qu’elle est lesbienne. Autrement dit, être homme ou femme exclut supposément la personne homosexuelle. Cette aversion est profondément enracinée dans la culture et a des conséquences déterminantes sur la vie de ces personnes.

Les rapports de l’ONU et des organisations de défense des droits de l’homme montrent que, dans de nombreux pays, les homicides sont très fréquents, surtout parmi les personnes trans. Beaucoup d’entre elles ont abandonné l’école précocement à cause du harcèlement et, faute d’options sur le marché du travail, ont été poussées à la prostitution. Souvent, ces homicides sont commis avec une cruauté extrême. Il y a aussi des suicides de nombreux adolescents qui se découvrent LGBT, et même d’adultes. Ils en viennent à cette attitude extrême parce qu’ils ressentent l’hostilité de leur propre famille, de l’école et de la société. On estime que le taux de suicide dans cette population est en moyenne cinq fois plus élevé que dans le reste de la population. Toute cette hostilité, avec ses nombreuses formes de discrimination, même lorsqu’elle ne mène pas à la mort, entraîne souvent une profonde tristesse ou une dépression.

Dans la lutte contre la violence et la discrimination, l’État a également un rôle indispensable. Au Brésil, le gouvernement fédéral a décidé que dans les rapports de police, émis par les autorités policières, les éléments « orientation sexuelle », « identité de genre » et « nom social » doivent être inclus. Le nom social est considéré comme celui par lequel les travestis et les transsexuels s’identifient et sont identifiés par la société. La raison invoquée est la nécessité de donner de la visibilité aux crimes violents contre la population LGBT (Résolution nº11, 2014), et ainsi de favoriser des actions et des politiques publiques pour les combattre.

Le Ministère de l’Éducation (MEC) a établi que, dans l’élaboration et la mise en œuvre de propositions curriculaires et de projets pédagogiques, les systèmes d’enseignement et les écoles d’éducation de base doivent assurer des lignes directrices et des pratiques visant à « lutter contre toutes les formes de discrimination fondées sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre » (MEC, 2018, Art.1er) des élèves, des enseignants, des gestionnaires, des employés et de leurs familles respectives. L’objectif est d’empêcher le décrochage scolaire, résultant des cas de discrimination, de harcèlement et de violence dans les écoles, car ce décrochage constitue une grave atteinte au droit à l’éducation (MEC, 2018). Cela s’ajoute à la décision de la Cour suprême fédérale (STF) de criminaliser les comportements homophobes et transphobes, qui impliquent une aversion haineuse à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre de quelqu’un, les assimilant à la loi sur le racisme (STF, 2019).

En ce qui concerne ces formes de discrimination et de haine, il convient de réfléchir à la position du Saint-Siège à l’Organisation des Nations Unies en 2008, lorsque la France a proposé la décriminalisation de l’homosexualité dans le monde entier. La proposition incluait la fin de la discrimination fondée sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre. La délégation du Saint-Siège à l’ONU a exprimé son appréciation pour la proposition française de condamner toutes les formes de violence contre les personnes homosexuelles et a exhorté les États, y compris les musulmans, à prendre les mesures nécessaires pour mettre fin à toutes les sanctions pénales contre elles (INTERVENTION, 2008). Pour l’Église catholique, en se basant sur une « saine laïcité de l’État », les relations sexuelles librement consenties entre adultes ne doivent pas être considérées comme un délit par le pouvoir civil. Cependant, la fin de la discrimination fondée sur l’identité de genre et l’orientation sexuelle n’a pas été acceptée par elle. On a allégué que cela pourrait devenir un instrument de pression contre ceux qui considèrent le comportement homosexuel comme moralement inacceptable, ne reconnaissent pas l’union homosexuelle comme une famille, ni son assimilation à l’union hétérosexuelle, ni son droit à l’adoption et à la procréation assistée (DIFESA, 2008).

Pour une saine laïcité de l’État, qui est une valeur pour l’Église catholique, il convient donc de considérer la portée et les implications de la législation en vigueur sur l’orientation sexuelle et l’identité de genre. L’accusation d’idéologie de genre est-elle pertinente ? La Résolution sur les rapports de police vise à donner de la visibilité à certains crimes pour mieux les combattre. La Résolution du MEC vise à éviter le harcèlement et le décrochage scolaire. La décision du STF précise dans la propre sentence qu’« elle n’atteint ni ne restreint ou limite l’exercice de la liberté religieuse ». Aux fidèles et aux ministres, il est assuré le droit de prêcher et de diffuser, ainsi que d’enseigner selon leur orientation doctrinale ou théologique, « à condition que ces manifestations ne constituent pas un discours de haine, entendu comme ces expressions qui incitent à la discrimination, à l’hostilité ou à la violence contre les personnes en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre » (STF, 2019). Par conséquent, cette législation n’est pas un instrument de pression contre le droit des églises ou des confessions religieuses d’enseigner pacifiquement sur la sexualité, le mariage et la famille, mais une manière de défendre des personnes vulnérables qui sont souvent humiliées, hostilisées et même massacrées. Il n’est donc pas question ici d’accusation d’idéologie de genre.

4 Judith Butler et la controverse sur le genre

En parlant des défenseurs de l’idéologie de genre, en particulier dans les institutions catholiques bien représentatives, on cite fréquemment la philosophe Judith Butler, pour avoir proposé une « construction variable de l’identité ». L’une de ses affirmations les plus controversées est qu’il n’y a pas d’identité de genre derrière les expressions de genre. Cette identité est performativement constituée à travers les expressions considérées comme ses résultats. À ce stade, elle se base sur la supposition de Nietzsche selon laquelle il n’y a pas d’être derrière le faire, le réaliser et le devenir. Le faiseur est une simple fiction ajoutée à l’œuvre. Cette dernière est tout. Pour elle, le genre est un concept antisubstantialiste avec lequel on prétend vaincre la métaphysique de l’identité (CNBB, 2019, p.17-18 ; BUTLER, 2008, p.47-48).

Aussi discutables que soient ces positions, sa pensée ne se résume pas à cela. Butler a également affirmé qu’il n’est pas nécessaire d’imaginer un avenir où la norme binaire – dans laquelle tout le monde est nécessairement hétérosexuel et cisgenre – s’est diluée, car cela s’est déjà produit d’une certaine manière. Le défi pour elle est de trouver un meilleur vocabulaire pour les modes de vie de genre et de sexualité qui ne s’intègrent pas si facilement dans la norme binaire. Il est nécessaire d’émettre le mot dans lequel la complexité existante peut être reconnue, où la peur de la marginalisation, de la pathologisation et de la violence est radicalement éliminée. Et elle ose dire qu’il n’est peut-être pas si important de

produire de nouvelles formulations de genre, mais de construire un monde dans lequel les gens peuvent vivre et respirer dans leur propre sexualité et leur propre genre (BUTLER, 2009). Sa pensée est en construction. À un certain moment, elle a eu recours à Nietzsche et à une perspective antimétaphysique, mais ce n’est pas tout.

Elle reconnaît la complexité du genre, impliquant la nature, la culture et l’individu, sans positions taxatives irréconciliables avec l’anthropologie d’inspiration chrétienne :

Il y a entre l’homme et la femme des différences hormonales, physiologiques, dans les chromosomes. Mais bien que nous travaillions avec la pensée binaire, il existe des variations, un continuum entre les deux. Les recherches révèlent que la biologie n’est pas déterminante, que le genre résulte d’une combinaison unique, chez chacun de nous, de facteurs biologiques, sexuels, de fonction sociale, d’auto-compréhension, de représentation de genre. Il a été découvert que les hormones sont interactives et qu’il y a plusieurs façons dont elles peuvent être activées. Même le développement des neurones est lié à l’environnement. Ce qui se passe dépend en partie de la vie que l’on mène (CASTILHO, 2015).

La pensée de Butler ne rejette pas non plus les éléments innés qui imprègnent la réalité du genre chez les personnes et dans la perception de soi, mais elle est très prudente pour capter la spécificité de ceux qui, pour une raison ou une autre, ne s’intègrent pas dans le modèle binaire :

On peut débattre des aspects du genre qui sont innés ou acquis, mais il est plus important de reconnaître l’effet involontaire de la désignation de genre et la résistance profondément enracinée [de certains] à cette désignation. (…) J’accepte que certaines personnes aient un sentiment profond de leur genre et que cela doive être respecté. Je ne sais pas expliquer ce sentiment profond, mais il existe pour beaucoup. Il se peut que ce soit une limitation pour mon analyse que de ne pas personnellement avoir ce sentiment profond de genre. Il se peut que cette absence soit ce qui a motivé ma théorie (BUTLER, 2015).

Son livre Gender Trouble (2008) a reçu de vives critiques, ainsi que sa prétendue négation de la différence naturelle entre les sexes. Ses conférences au Brésil ont fait l’objet de protestations publiques hostiles. Butler a explicité ses propres motivations et a commenté :

Certaines personnes vivent en paix avec le genre qui leur a été attribué, mais d’autres souffrent lorsqu’elles sont obligées de se conformer à des normes sociales qui annulent le sens le plus profond de ce qu’elles sont et de ce qu’elles veulent être. Pour ces personnes, il est urgent de créer les conditions pour une vie possible à vivre. (…) En fait, ce qui me préoccupe, c’est la fréquence à laquelle les personnes qui ne s’intègrent pas dans les normes de genre et les attentes hétérosexuelles sont harcelées, agressées et assassinées.

(…) Le livre a-t-il nié l’existence d’une différence naturelle entre les sexes ? Pas du tout, bien qu’il mette en évidence l’existence de paradigmes scientifiques divergents pour déterminer les différences entre les sexes et observe que certains corps possèdent des attributs mixtes qui rendent leur classification difficile. J’ai également affirmé que la sexualité humaine prend des formes différentes et que nous ne devons pas présumer que le fait de connaître le genre d’une personne nous donne une quelconque indication sur son orientation sexuelle (BUTLER, 2017).

Souvent, des passages de Butler sont cités de manière à effectuer une découpe réductrice de son œuvre. Identifier simplement cet auteur avec l’idéologie de genre, c’est disqualifier indûment ses recherches et réflexions, car l’idéologie est une idée qui prend possession de la pensée des gens de manière acritique. En associant Butler à l’idéologie de genre, on lui fait porter les accusations suivantes : vouloir nier le corps comme expression légitime de l’identité de l’individu, comme capable d’exprimer cette identité de manière adéquate, vouloir éliminer toutes les différences et toutes les structures sociales, et vouloir démolir le fondement primaire de la société constitué par la famille, comme on le dit dans une certaine publication (CNBB, 2019, p.27 et 32). Sur la base de sa pensée, ces accusations ne tiennent pas. Il s’agit de panique morale. Cette panique se caractérise par une réaction collective disproportionnée de peur face aux demandes de changement social, face à une menace supposée perçue comme quelque chose qui met en péril un élément crucial de la société, qui est l’ordre social lui-même.

5 Gestes et paroles du pape François

Même si les documents magistériels n’expriment pas une position plus positive sur les personnes LGBT+, les gestes publics et les paroles du pape François dans l’accueil de ces personnes ont été des exemples positifs et inspirants. Début 2015, il a reçu chez lui la visite du transsexuel espagnol Diego Neria et de sa compagne Macarena. L’histoire de vie de Diego est alors devenue connue, montrant le préjugé atroce que subissent de nombreux transsexuels et comment il peut être combattu.

Il est né avec des organes génitaux féminins, mais depuis l’enfance, il se sentait homme. Son cerveau et sa perception de soi ne correspondaient pas au reste de son corps. À Noël, Diego écrivait aux rois mages en demandant comme cadeau de devenir un garçon. En grandissant, il s’est résigné à sa condition. « Ma prison était mon propre corps, car il ne correspondait absolument pas à ce que mon âme ressentait », confie-t-il. Il cachait cette réalité autant qu’il le pouvait. Sa mère lui a demandé de ne pas changer son corps tant qu’elle vivait. Et il a respecté ce souhait jusqu’à sa mort. Lorsqu’elle est décédée, Diego avait 39 ans. Un an plus tard, il a commencé le processus de transsexualisation. Dans l’église qu’il fréquentait, il a suscité l’indignation des gens : « comment ose-t-il entrer ici dans sa condition ? Tu n’es pas digne ». Un jour, il a même entendu un prêtre lui dire en pleine rue : « tu es la fille du diable » ! Mais heureusement, il a eu le soutien de l’évêque de son diocèse, qui lui a donné du courage et du réconfort. Cela a encouragé Diego à écrire au pape François et à demander une rencontre avec lui. Le pape l’a reçu et l’a embrassé au Vatican, en présence de sa compagne, avec des paroles qui lui ont apporté un grand réconfort. Aujourd’hui, Diego Neria est un homme en paix (HERNÁNDEZ, 2015).

Aux États-Unis, le pape François a reçu à la nonciature apostolique son ancien élève et ami gay Yayo Grassi, et son compagnon. Grassi avait déjà présenté son compagnon au pape deux ans auparavant. Cette relation n’a jamais été un problème dans l’amitié entre Grassi et François. Lors du voyage du Brésil à Rome, le pape avait dit : « Si une personne est gay, cherche le Seigneur et a de la bonne volonté, qui suis-je pour la juger ? (…) Il ne faut pas marginaliser ces personnes pour cela » (FRANÇOIS, 2013a). Ses exemples montrent ce qu’est l’accueil et le non-jugement, et valent encore plus que de nombreux mots. Si tous les parents et les familles des homosexuels et des transgenres suivaient l’exemple du pape, les recevant chez eux avec leurs compagnons respectifs, plusieurs problèmes de cette population seraient résolus.

Un jour, un journaliste a demandé au pape ce qu’il dirait à une personne transgenre, et s’il l’accompagnerait en tant que pasteur et ministre. Le pape a répondu qu’il avait accompagné des personnes homosexuelles et transgenres, rappelant le cas de Diego, et a exhorté : « les gens doivent être accompagnés comme Jésus les accompagne. (…) dans chaque cas, les accueillir, les accompagner, les étudier, discerner et les intégrer. C’est

ce que ferait Jésus aujourd’hui » (FRANÇOIS, 2016a). L’histoire de Diego n’est pas une exaltation de l’individualisme libéral, ni une recherche effrénée du plaisir ni une autosuffisance humaine qui se rebelle contre l’œuvre du Créateur. Mais elle montre la vérité intérieure de la personne qui émerge, comme dans la vie de tant de LGBT.

6 Entre bons et mauvais chemins à parcourir

Les évêques brésiliens ouvrent également la voie à l’accueil et à l’inclusion des personnes homosexuelles, de leurs compagnons et de leurs enfants, en publiant un document sur le renouveau pastoral des paroisses, en tenant compte des nouvelles situations familiales. Parmi ces situations, affirment les évêques, il y a des enfants adoptés par des personnes du même sexe, qui vivent en union stable. On constate que beaucoup se sont éloignés et continuent de s’éloigner des communautés parce qu’ils se sont sentis rejetés, parce que la première orientation qu’ils ont reçue consistait en des interdictions et non en vivre la foi au milieu de la difficulté. Dans le renouveau paroissial, exhortent-ils, il doit y avoir une conversion pastorale pour ne pas vider la Bonne Nouvelle annoncée par l’Église et, en même temps, ne pas cesser de répondre aux nouvelles situations de la vie familiale. « Accueillir, orienter et inclure dans les communautés ceux qui vivent dans une autre configuration familiale sont des défis urgents » (CNBB, 2014, n. 217-218).

La réalité des personnes LGBT+, leurs conflits et leurs souffrances est absente de nombreux prononcés officiels de l’Église catholique. Dans le contexte latino-américain, par exemple, le Document d’Aparecida, en traitant des pauvres, des exclus et de ceux qui souffrent, mentionne : les migrants, les victimes de la violence, les réfugiés, les victimes d’enlèvement et de trafic de personnes, les disparus, les porteurs de VIH, les victimes de maladies endémiques, les toxicomanes, les personnes âgées, les garçons et les filles victimes de la prostitution, de la pornographie, de la violence ou du travail des enfants, les femmes maltraitées, les victimes d’exclusion et d’exploitation sexuelle, les personnes handicapées, les grands groupes de chômeurs, les exclus par l’analphabétisme technologique, les sans-abri dans les grandes villes, les indigènes, les afro-américains, les agriculteurs sans terre et les mineurs (DAp n.402). Malheureusement, parler de LGBT+ est encore inconfortable dans de nombreux milieux. Souvent, la souffrance de cette population est ignorée ou passée sous silence.

Il y a aussi des cas où cette même population est hostile. Malheureusement, des personnes comme le prêtre et les fidèles que le transsexuel espagnol Diego Neria a rencontrés, le considérant comme indigne et diabolique, sont partout. Il existe des publications dans l’Église catholique, avec une grande diffusion, qui caricaturent les questions de genre et d’orientation sexuelle, comme le matériel didactique en plusieurs langues distribué lors des Journées Mondiales de la Jeunesse en 2013. Celui-ci montrait un dessin d’un homme assis se demandant : « quel genre vais-je choisir pour cette année ? » Sur une autre page, le dessin d’un garçon nu regardant son propre pénis, se demandant : « ne suis-je pas un homme ? Moi ? Alors… qu’est-ce que c’est ? » (CNPF, 2013, p.68 et 71). Or, personne ne choisit d’être gay ou lesbienne comme on choisit où partir en vacances. Aucun transgenre, lorsqu’il était garçon ou fille, n’a trouvé son propre corps étrange simplement en entendant une absurdité de la part de tiers. C’est mépriser le drame vécu par tant de personnes. Ces caricatures sont injustes et cruelles. Ce sont des exemples de harcèlement homophobe et transphobe, combattus par le manuel des évêques catholiques britanniques.

Un document récent sur le genre a été publié par le Vatican, ayant pour sous-titre : « pour une voie de dialogue sur la question du genre dans l’éducation » (CEC, 2019). Il réitère essentiellement les enseignements traditionnels de l’Église catholique sur l’anthropologie et la sexualité, y compris ses craintes. Mais en même temps, il ouvre des chemins qui peuvent être prometteurs. Une bonne nouveauté est la distinction qu’il fait entre l’idéologie et diverses recherches sur le genre réalisées par les sciences humaines, reconnaissant qu’il ne manque pas d’enquêtes cherchant à approfondir de manière adéquate la façon dont on vit, dans les différentes cultures, la différence sexuelle entre homme et femme (n.6). Il n’y a donc pas de raison de panique à chaque fois qu’on parle de genre. Comme le document est une proposition pour encourager le dialogue, et non un prononcé définitif et incontestable, il convient d’écouter les autres partenaires possibles de ce dialogue. Parmi eux, se trouvent divers chercheurs et les personnes sur lesquelles on enquête : les femmes et les hommes (hétérosexuels et cisgenres), ainsi que les LGBT+. Leur vécu et leur conscience ne peuvent être négligés.

Lorsque l’Université Catholique Pontificale argentine a célébré son centenaire, le pape François a fait une exhortation aux théologiens qui peut beaucoup aider dans le traitement des questions de genre. Il les exhorte à poursuivre sur la voie du Concile Vatican II, de la relecture de l’Évangile dans la perspective de la culture contemporaine. Étudier et enseigner la théologie doit signifier « vivre à une frontière », où l’Évangile rencontre les besoins des personnes auxquelles il doit être annoncé de manière compréhensible et significative. Il faut éviter une théologie qui s’épuise dans des querelles académiques ou qui contemple l’humanité depuis un château de cristal. La théologie doit accompagner les processus culturels et sociaux, en particulier les transitions difficiles, en assumant les conflits qui affectent tous. « Les bons théologiens, ainsi que les bons pasteurs, ont l’odeur du peuple et de la rue et, par leur réflexion, versent de l’huile et du vin sur les plaies des hommes » (FRANÇOIS, 2015a), comme le bon samaritain de l’Évangile.

À l’ouverture du Concile, le pape Saint Jean XXIII a fait une mise en garde énergique contre les prophètes de la catastrophe qui ne voient que la prévarication et la ruine, annonçant toujours des événements malheureux, comme si la fin du monde était imminente. Ils répètent qu’à notre époque, par rapport aux précédentes, les choses n’ont fait qu’empirer ; et « se comportent comme ceux qui n’ont rien appris de l’histoire » (JEAN XXIII, 1962, IV, n.2-3). Aujourd’hui, les prophètes de la catastrophe ne manquent pas, pour lesquels tout menace de détruire la famille et la société. Il ne resterait plus qu’à l’Église catholique de réitérer des dogmes, des préceptes et des interdictions.

Contrairement à cela, pour aller aux frontières, relire l’Évangile sous de nouvelles perspectives et guérir les plaies au lieu de les aggraver, il est nécessaire de discerner les éléments des études de genre et d’orientation sexuelle actuelles qui contribuent à l’avancement de ces questions dans le domaine théologique et pastoral. Le bon missionnaire reconnaît l’œuvre de l’Esprit Saint dans le cœur des êtres humains et des cultures, même dans les civilisations et religions non chrétiennes. L’Esprit prend soin et fait germer les semences du Verbe « présentes dans les initiatives religieuses et les efforts humains à la recherche de la vérité, du bien et de Dieu » (JEAN-PAUL II, 1990, n.28). Il en va de même pour les études de genre.

Le pape François rappelle la célèbre mise en garde de son prédécesseur concernant les prophètes de la catastrophe, ajoutant que le regard de celui qui croit est capable de reconnaître la lumière de l’Esprit Saint irradiant dans les ténèbres, d’entrevoir le vin dans lequel l’eau peut être transformée, et de découvrir le blé qui pousse parmi l’ivraie (EG n.84). Il est temps d’ouvrir des chemins qui favorisent la citoyenneté de

la population LGBT+ dans la société et dans l’Église. Que tous puissent vivre et respirer dans leur genre et leur sexualité, sans risque de marginalisation, de pathologisation et de violence.

Luís Corrêa Lima, PUC-Rio – (texte original en portugais)

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